Global Chemical Security Coordination in Geneva
Discover the significance of global chemical security discussions in Geneva, addressing environmental safety, risk management, and sustainable practices.

Discover the significance of global chemical security discussions in Geneva, addressing environmental safety, risk management, and sustainable practices.
The following piece in French on global chemical security is written by Essential Edge French editor Daniel Wermus.
Geneva — Les secrétariats des trois grandes conventions sur la sécurité chimique (Bâle – déchets dangereux ; Rotterdam – commerce de produits et pesticides dangereux ; Stockholm – polluants organiques persistants) se réunissent du 28 avril au 10 mai à Genève pour consolider leur synergie : administration, savoir-faire, financements, assistance technique, contrôle de l’application sur le terrain, rapports. La Suisse, qui a initié ce mouvement dès 2006, souhaite à terme un secrétariat conjoint basé à Genève.
Selon Jim Willis, les trois conventions se réunissent ensemble pour la première fois. Plus de 1500 participants de 160 pays sont attendus, dont 89 ministres qui assisteront au high level segment du 9 au 10 mai, en présence notamment de Achim Steiner, directeur général du PNUE et la conseillère fédérale Doris Leuthard. 100 ONG de la société civile et de l’industrie et 15 organisations internationales sont également présentes au Centre international de conférence de Genève.
Christine Fuell précise que la majorité des produits listés dans les conventions de Rotterdam et Stockholm sont des pesticides présentant des dangers pour l’environnement et la santé. Il est prévu d’ajouter à la liste de Rotterdam cinq substances dont le très contesté paraquat fabriqué par Syngenta. C’est d’ailleurs à la demande de pays en développement que ce pesticide sera maintenant contrôlé sur le plan international.
Franz Perrez souligne l’importance de l’engagement suisse sur la sécurité chimique pour trois raisons:
1. Il s’agit d’un enjeu mondial, concernant à la fois la production alimentaire et la gestion des déchets.
2. La chimie, dont dépend aussi notre bien-être, suscite aussi des oppositions énormes et nécessite une gestion saine et efficace.
3. C’est un secteur économique primordial pour la Suisse, une source majeure d’exportations. D’où le besoin de régulation commune et de standards élevés reconnus et appliqués par tous les pays.
L’enjeu des discussions de COP6 à Genève dépasse le problème des produits chimiques : « C’est une vitrine, un exemple concret pour l’ensemble de la transition vers un développement durable. »
Concernant les déchets, la Suisse a initié avec l’Indonésie un projet de système de certification permettant à des pays d’offrir des sites de dépôts sécurisés, ce qui représente une opportunité pour des pays en développement.
Question posée sur la promotion de l’agriculture biologique et des bio-pesticides comme solution pour renoncer à des produits chimique dangereux :
Christine Fuell répond que la FAO reconnaît l’intérêt du bio, mais qu’il faut garder en vue l’ensemble des solutions pour nourrir une population croissante dans le monde. La FAO a lancé un « nouveau paradigme pour l’agriculture », dont la devise est « produire plus avec moins » – moins d’intrants chimiques pour préserver l’équilibre écologique et la biodiversité, notamment en Afrique. Son « Policymaker’s guide to the sustainable intensification of smallholder crop production », intitule Save and Grow, reprend largement les conclusions du rapport IAASTD et offre une assistance pour mettre en place un Integrated Pest Management comprenant des méthodes écologiques et chimiques (si nécessaires et avec des produits à risque réduit).
Selon Christine Fuell, la FAO mène ou soutient des formations de paysans sur la gestion des maladies des plantes, sur demande des pays membres. Elle cherche aussi à intégrer les ONGs à ces formations, dans les pays où la société civile est bien organisée.
Question sur l’utilisation du DDT contre la malaria en Afrique :
John Willis rappelle qu’il a participé aux négociations de Stockholm sur cette question. La protection de la santé reste selon lui la première priorité qui justifie l’utilisation exceptionnelle du DDT: « Il reste l’une des armes principales contre le paludisme. Beaucoup d’alternatives sont en développement, et nous les encourageons, mais elles ne sont pas encore aptes à prendre le relais à grande échelle. »
Franz Perrez reconnaît le « conflit d’intérêt » posé par le DDT. « Les alternatives sont disponibles, mais leur application pratique n’est pas encore résolue. En principe, nous sommes favorable à une reconversion (shift) à ces alternatives, mais il est encore trop tôt pour éliminer le DDT, même si cela reste notre objectif ». Perrez en profite pour recommander aux journalistes de « visiter le side-event de Biovision sur cette question mardi prochain »
Pour Michael Jones, porte-parole du PNUE, il n’y a pas de divergence de fond entre le PNUE et d’autres organisations comme l’OMS sur le DDT, « même si il certains ont pu faire croire à une apparence de conflit à ce sujet. »
On sait en coulisse que Achim Steiner est, sur le plan personnel, opposé à l’utilisation du DDT.
Daniel Wermus 27 avril 2013
ANNEXE
La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et de leur élimination, qui réglemente l’exportation/importation de déchets dangereux et de déchets contenant des produits chimiques dangereux. Adoptée en 1989, la Convention est entrée en vigueur en 1992. Elle compte actuellement 180 Parties.
La Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international,qui réglemente actuellement les renseignements concernant l’exportation/importation de 43 produits chimiques dangereux inscrits à l’annexe III de la Convention, dont 32 sont des pesticides (y compris 4 préparations pesticides extrêmement dangereuses) et 11 des produits chimiques industriels. Adoptée en 1998, la Convention est entrée en vigueur en 2004. Elle compte actuellement 152 Parties.
La Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants, quiréglemente actuellement 22 substances nocives qui sont persistantes, se propagent sur de longues distances, se bioaccumulent dans les organismes et sont toxiques. Adoptée en 2001, la Convention est entrée en vigueur en 2004. Elle compte actuellement 179 Parties.